Coproduction belgo-suisse, « Puppylove » nous plonge dans le milieu de l’adolescence à travers le personnage de Diane, une jeune fille de quatorze ans plutôt solitaire. Elle cherche à explorer sa sexualité, tout en s’affirmant dans le rapport qu’elle a avec son père. Sa rencontre avec Julia, une voisine de son âge, va bouleverser son processus d’identification.
Pour son premier long-métrage de fiction qu’elle scénarise et réalise, Delphine Lehericey revisite les thématiques de l’éveil adolescent en y apportant une touche de légèreté bienvenue.
Malgré la complexité des enjeux que parcourt la réalisatrice, elle parvient à maintenir une forme d’insouciance qui caractérise si bien cet âge difficile. A ce propos, de belles séquences offrent un contre-point détaché et ludique aux tourments qui secouent la protagoniste. Solène Rigot prête ses traits à cette dernière avec justesse, en lui apportant une forme de passivité grondante qui épaissit le jeu de l’actrice. Si Diane jouit d’un véritable intérêt dramaturgique, les autres personnages n’ont malheureusement pas tous hérité du même traitement. Le père (Vincent Perez), au tempérament certes passif, se retrouve souvent effacé et son comportement s’avère peu crédible dans la dernière partie. Au final, aucun homme du film n’en rattrape un autre; Lehericey présente une version un peu trop caricaturale de la gent masculine. On regrettera ces traits forcés, surtout en comparaison à d’autres situations et relations qui sont plus justes et sincères. « Puppylove » offre ainsi un regard nostalgique et féminin sur une période transitoire de la vie. La réalisatrice brosse un touchant portrait d’une adolescente qui peine à s’affirmer et qui prend vie grâce à l’excellente prestation de Solène Rigot.
Pays (Année) : Suisse (2013)
Genre: Drame, Comédie romantique
Distributeur: Filmcoopi
Durée: 81min
Réalisation: Delphine Lehericey
Avec: Vincent Perez, Audrey Bastien, Thomas Coumans, Solène Rigot, Jan Hammenecker, Martin Nissen, Valérie Bodson…
Sortie: 02.04.2014 (Romandie)
