Le jeune Irlandais Aidan Turner incarne la tête brûlée Kili, dans ce qui sera désormais une trilogie. Passer du monde des séries à celui des blockbusters s’est révélé un sacré changement pour le jeune acteur. Il nous raconte ses premiers pas dans ce monde démesuré, et comment il a pu se distinguer parmi cette bande de joyeux nains.
– Pouvez-vous sommairement vous présenter pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas ?
– J’ai 29 ans et je suis irlandais. J’ai suivi une école d’acteurs et j’ai fait mes premiers pas sur les planches en 2004. J’ai eu la chance de rentrer dans la série TV « The Clinic »en 2008, ce qui m’a mis le pied à l’étrier. J’ai déménagé à Londres pour ma carrière et j’ai obtenu le rôle principal dans la série de la BBC « Being Human, la confrérie de l’étrange », puis dans « Desperate Romantics ». Maintenant je suis rentré dans le monde du cinéma et je suis très excité !
– Comment avez-vous obtenu le rôle ?
– C’est Peter Jackson qui m’a remarqué dans « Being Human », il m’a dit être un grand fan de la série, j’étais flatté (rires). Du coup j’ai été contacté directement, c’est une chance.
– Comment vous êtes-vous préparé pour jouer Kili ? Connaissiez-vous « Le Seigneur des Anneaux » et la fantasy en général ?
– J’ai évidemment vu les films, mais je n’ai jamais lu les livres. Je ne suis pas un amateur de cette littérature. Côté préparation, ça s’est fait tout seul car quelques mois avant le début de tournage tous les acteurs sont allés en Nouvelle-Zélande pour s’entraîner aux scènes de combat, essayer et parfaire le maquillage… Ça nous a permis en passant de faire connaissance et de créer des liens avec tout le monde, ce fut très positif. De mon côté j’ai pu m’habituer à l’énorme changement qu’implique de travailler sur de tels projets : les échelles sont monstrueuses, le studio est gigantesque, les équipes énormes ! Peter Jackson est un peu le gouverneur de son propre petit pays.
– Comment Peter Jackson et son équipe ont travaillé sur ce projet ? Avez-vous reçu beaucoup d’indications pour jouer votre rôle ?
– Peter délègue beaucoup de responsabilités sur ses acteurs, il les choisit sur ce critère : ils doivent être créatifs, proposer des idées. De toute façon il est difficile de seulement exécuter des consignes. Réagir, s’adapter c’est très important, c’est ce qui rendra le jeu le plus naturel. Il faut se préparer mais pas « surpréparer ». Kili est un personnage qui évoluera beaucoup au fil des films. Au début, de par sa jeunesse, il est entier : très loyal, courageux, ultra motivé, avec un côté un peu naïf. Les aventures vont le rendre plus réaliste, voire craintif. Il y a plein d’émotions à jouer, ça rend le personnage intéressant.
– Comment vous êtes-vous adapté au jeu devant un fond vert ?
– Malgré toute la préparation, ça a été assez dur au départ. C’est vraiment une technique bizarre à laquelle il faut s’habituer. Mais au fur et à mesure les réflexes viennent et on devient plus à l’aise. Ensuite quand on voit le résultat final, ça rassure. J’espère que les spectateurs auront le même avis (rires).
LE HOBBIT : HISTOIRE D’UN ALLER ET RETOUR
De Peter Jackson
Avec Martin Freeman, Ian McKellen, Richard Armitage
Warner Bros.
Sortie le 12/12