Dans « Game of Thrones », ce n’est guère plus le cliffhanger qui galvanise les spectateurs, mais l’effroyable frustration d’assister à la concrétisation de l’inimaginable.
C’est désormais connu, l’événement fantasy – que dis-je, télévisuel – de l’année, c’est la nouvelle saison de « Game of Thrones ». Du haut de ses quatre saisons (et d’une cinquième qui sera diffusée à partir du 12 avril aux États-Unis), la série originaire des ouvrages de George R.R. Martin s’est imposée comme le programme favori des téléspectateurs, tout comme des adeptes du téléchargement – « Game of Thrones » étant la série la plus piratée depuis trois ans consécutifs.
Il est difficile d’écrire sur la quatrième saison tant celle-ci contient de révélations et de retournements de situations. Le troisième épisode par exemple avec la mort de l’un protagonistes chamboule complètement toutes les prévisions du public. Plus personne n’est à l’abri de la plume de Martin, qui n’hésite pas à assassiner des personnages principaux à chaque épisode. Cette écriture sans pitié se révèle passionnante sous plusieurs aspects, puisqu’en plus de redistribuer les enjeux de la série sans relâche – ce qui l’empêche de se reposer trop longtemps sur un même canevas –, elle provoque l’hystérie collective dans les bureaux et sur les réseaux sociaux. Qui ne s’est pas plaint de l’issue du duel sur lequel repose la vie de Tyrion, ou qui n’a pas souffert en redoutant le pire lors de l’assaut de l’avant-dernier épisode ?
Dans « Game of Thrones », ce n’est guère plus le cliffhanger qui galvanise les spectateurs, mais l’effroyable frustration d’assister à la concrétisation de l’inimaginable: tout peut arriver, le meilleur mais surtout le pire, et c’est cet attrait quasi sadomasochiste qui nous rend si fébrile. Allez, plus que quelques jours à attendre!
Game of Thrones – saison 4 (1650)
Créée par David Benioff et D. B. Weiss
Casting: Peter Dinklage, Lena Headey, Kit Arington, Maisie Williams, Emilia Clarke, John Bradley (II), Iain Glen
HBO / Warner