Un témoignage à échelle humaine du massacre subi au Rwanda dans les années 1990. Une porte ouverte pour que la mémoire ne meurt pas.
Gael part sur les traces de sa mère au Rwanda. Réfugié en Suisse dans depuis son enfance, ce rescapé du génocide soulève les pierres et dépoussières les photos de famille afin de rencontrer la vie de sa mère. Il fait connaissance avec une famille qu’il connaît peut et un héritage entre liberté et cicatrices.
Souvent, nous pensons que 1994 est l’année du grand nettoyage ethnique du Rwanda et du Burundi, mais dans les faits, le harcèlement et les abus de pouvoirs ont commencé bien plus tôt une trentaine d’années avant. Les tutsi sont systématiquement mis à l’index dans tous les aspects de leur vie. De l’école à la maison, dans les lieux publics comme dans les services de santé. Le chemin effectué par les survivants n’est pas aussi simplement dessiné, il reste encore beaucoup à réparer. Conçut comme en documentaire, les proches de Didy, la mère de Gael, font revivre les événements et une époque où de nombreux fléaux apparaissaient, comme le SIDA.
On suit le périple de cet enfant devenu adulte de la Suisse au Rwanda. On l’accompagne dans ses retrouvailles comme dans ses découvertes. Est-ce qu’il comprend mieux qui était sa mère ? En partie certainement, mais en profondeur, la mieux placée pour se décrire n’est plus là pour le faire. Le plus grand vide pour son fils et sa famille est l’absence de corps à enterrer et aucune tombe à aller fleurir afin de permettre le recueillement dans un rite religieux. Lorsque le choix des adieux ne se pose pas, il en devient plus douloureux presque mystique.
DIDY – Mémoires de Génocide
Réal. : François-Xavier Destors/ Gaël Kamilindi
Visions du Réel/Compétition Nationale