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mercredi, janvier 15, 2025
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Babygirl, mais pour qui l’est-elle ?

La folie des désirs...

Companion

Nobody 2

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

Aux commandes de sa 3e fiction avec Nicole Kidman en tête d’affiche, la scénariste et metteuse en scène Hollandaise Halina Reijn. Qui s’investit pleinement au sein de son second projet tourné uniquement aux États-Unis. Ainsi, « Babygirl » tient ses promesses érotiques et sans gêne.


Proche de la cinquantaine, Romy est une femme ambitieuse et donnant constamment le sentiment d’avoir confiance en elle. Fondatrice et Directrice de sa grande entreprise basée à New York, elle vit avec son mari aimant et leurs 2 adolescentes relativement heureuses. Romy aime tout autant son époux que ses filles, mais a toujours favorisé son travail. Toutefois, elle garde un jardin secret assez sombre et lié à des désirs sexuels inexprimés, même auprès de Jacob, son conjoint. Vivant de manière routinière, son quotidien va changer le jour où elle rencontrera au sein de sa compagnie, l’un de leur nouveau stagiaire, Samuel. D’une certaine manière, elle devra le former. Cependant et au gré de leurs séances, une tension perceptible s’insinuera entre eux. Jusqu’à une relation torride, audacieuse, inavouable et… sans aucun retour possible ?

Depuis quelques années, les rôles cinématographiques de la comédienne Australienne Nicole Kidman (« The Northman ») ne demeuraient pas des plus remarquables, bien qu’assez (re) connus auprès du grand public.

Cependant au travers de « Babygirl » l’actrice, toujours autant insatiable et polyvalente quant à ses projets, se démarque considérablement. Il en va de même pour son collègue Harris Dickinson (« The Iron Claw ») par rapport au reste de la distribution.

En effet, dès les premières minutes de « Babygirl », il sera impossible au public ayant vu l’incroyable « Eyes White Shut » du regretté Stanley Kubrick (sorti en 1999 avec Nicole Kidman), de ne pas en faire des corrélations entre ces 2 productions. En outre, elles s’avèrent également très soignées, minutieusement préparées, filmées et jouées.

Néanmoins et fort heureusement, les comparaisons s’arrêtent là. En effet, et à l’inverse de la fiction de Kubrick, ou du fameux « Basic Instinct » de Paul Verhoeven (1992), les caméras suivent le personnage principal qui est une femme, « Romy ». Jouée en l’occurrence par Nicole Kidman.

Sulfureux, érotique, osé et reconnu comme éprouvant par ladite actrice et son collègue malgré les coordinations d’intimité, « Babygirl » demeure très éloigné des productions gentillettes à l’exemple des innombrables téléfilms de Noël ou du mielleux « Cinquante Nuances de Grey ».

Grâce à ladite scénariste, réalisatrice et productrice de « Babygirl », le point de vue restera en grande partie féminin. Tout comme les thématiques, abordées davantage sous les regards et angles du faux « sexe faible ».

Un principe tout à fait normal, intéressant et assez novateur dans le cadre de ce genre de longs-métrages. Car l’ambition, la beauté, la séduction, la sexualité ou le jeu de pouvoir, se perçoivent et fonctionnent souvent différemment entre les hommes et les femmes comme cela l’est démontré.

Evidemment, des sous-intrigues agrémentent la trame de « Babygirl ». D’où entre autres, l’importance du comédien Espagnol Antonio Banderas (« Indiana Jones et le Cadran de la Destinée ») ou de l’actrice Esther McGregor (« La Chambre d’à côté ») et la fille d’Ewan McGregor) créant des connexions différentes par rapport au récit central.

Musicalement, la bande-originale du Chilien Cristobal Tapia de Veer (« Smile 2 ») accompagne aussi efficacement la fiction. Qu’il s’agisse de morceaux phares de décennies précédentes réutilisées, ou de sa création. Par ailleurs, sa dynamique amène une dimension supplémentaire utile et plutôt entraînante audit film.

Adulé à la 81e édition de la « Mostra de Venise », l’acclamation durera un peu plus de 5 minutes, « Babygirl » ne s’adresse toutefois pas à un large public. Davantage aux spectateurs-trices appréciant les messages clés d’une telle habile réalisation. Tout en acceptant que sa propre température corporelle grimpe au gré des scènes…

Babygirl
USA – HOLL – 2024
Durée: 1h49 min
Drame, Érotique, Suspense
Réalisatrice: Halina Reijn
Avec: Nicole Kidman, Harris Dickinson, Antonio Banderas, Sophie Wilde, Esther McGregor, Robert Farrior, Leslie Silva
Praesens-Film
15.01.2025 au cinéma

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