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mardi, novembre 19, 2024
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CinéMasala 2024 : Est-elle vraiment possédée et comment la confusion a-t-elle pu se faire ?

Ah, la famille et ses erreurs....

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

12 ans se sont écoulés depuis la toute 1re édition du festival 100 % vaudois, « CinéMasala ». Cette année, elle eut lieu du 7 au 9 novembre 2024 et explora les relations familiales en Inde. 3 fictions bien distinctes, mais intéressantes et aux histoires originales furent notamment présentées.


Cette année à ladite manifestation, je découvris 2 des films à Pôle Sud à Lausanne. A savoir « Kottukkaali » et le second en clôture du festival « CinéMasala », « Laapataa Ladies ». Qui en fut mon coup de cœur durant cette 12e édition.

« Kottukkaali – The Adamant Girl » : Meena et Paandi traversent une période intense et stressante qui les unira à jamais par la suite, leur mariage. Problème, les sentiments de Meena ne concerne nullement Paandi, elle aime un autre homme d’une caste inférieure. Mais sa famille la croit davantage possédée qu’amoureuse… Au point de vouloir l’exorciser et de l’emmener auprès d’un sorcier. Durant le voyage, différentes haltes les forceront à ralentir et s’arrêter. De la rencontre avec le taureau à la tentative de fuite du coq les accompagnant, en passant par les soudaines règles de Rani, la sœur de Paandi, le périple fera douter plus d’une personne du groupe et la guérison au final, se déroulera autrement…

Réalisé par le polyvalent cinéaste P. S. Vinothraj dont il s’agit de son second long-métrage, « Kottukkaali » soit « La femme inflexible » en français, obtint de nombreux prix au travers de festivals de films internationaux.

Et cela se comprend en partie. Loin des productions à gros budget où les danses et chants agrémentent l’histoire, cette dernière s’avère assez originale, efficace, avec une bonne pointe d’humour et de sarcasme.

Néanmoins, l’intrigue met beaucoup trop de temps à se mettre en place, les embûches rencontrées pendant le trajet auraient pu être davantage explorées et surtout, complétées par d’autres arrêts. Tout autant atypiques, nécessaires et imprévus. Ajoutant ainsi, des explorations et développements de personnages et d’animaux plus poussés encore.

Un long-métrage ne s’adressant donc pas à un large public, mais qui plaira à celles et ceux appréciant les réalisations d’auteures exotiques et en l’occurrence, indiennes.

« Laapataa Ladies – Lost Ladies » : Phool et Deepak viennent de se marier et malgré les pressions familiales et leur timidité respective, ils semblent bien s’entendre. Peu après le mariage, il est de coutume d’ôter le voile rouge de l’épouse afin de découvrir son visage. Problème une fois au village de Deepak, ils réalisent la confusion… Dans le train, 2 mariées étaient assises l’une à côté de l’autre vêtues des mêmes sarees rouges. Jaya se retrouve donc mêlée à l’erreur et la jeune Phool, se sent seule et totalement perdue au sein cette gare inconnue. Quant à Deepak, il reste impuissant et désemparé… Pourront-ils à s’unir à nouveau ? Et quelles sont les intentions de la mystérieuse Jaya ?

La récente production du comédien Indien multitâche Aamir Khan (« Secret Superstar »), présentée en Première au « Toronto International Film Festival » en 2023, s’avère touchante, intelligente, bien jouée, filmée et très efficace.

Derrière les caméras, l’ex-épouse dudit acteur, Kiran Rao. Qui 13 ans après sa dernière réalisation, l’excellent et intense « Dhobit Ghat », décida de relater certains faits réels par le biais du vécu d’une des scénaristes, Divy Nidhi Sharma. Dont la fameuse confusion entre marié-e-s- dans les transports publics.

La distribution demeura aussi un bon choix. Comme le fait de laisser Ravi Kishan (« Singham Again ») jouer son rôle à la place d’Aamir Khan, pressenti à la base. Mais c’est le trio « Phool-Jaya-Deepak » qui marqua davantage au sein de « Laapataa Ladies ». D’autant plus que les 3 jeunes comédiens-iennes débutent leur carrière. Et elle se remarque plutôt bien tant en Inde, qu’à l’international.

Humain, bouleversant, et dénonçant des pratiques injustes envers les femmes, tout en gardant son humour et des personnages attachants, « Les femmes disparues » s’adresse à un large public et contient une bande originale rythmée et bien adaptée par rapport à son intrigue.

Contenant également de très beaux paysages et tourné au sein de magnifiques régions rurales, « Laapataa Ladies » fut assez rapidement rentabilisé et apprécié par les spectateurs-trices Indiens-iennes et cela se comprend.

La magie du cinéma opère du début jusqu’à la fin et les réflexions apportées sont toutes judicieuses et pertinentes. Une fiction à découvrir sans tarder et disponible normalement, sur « Netflix » même en Suisse.

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