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jeudi, janvier 2, 2025
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Jean-Robert Lombard : « Alexandre a choisi ses comédiens en nous voyant par exemple, jouer au théâtre »

Laurent Billeter
Laurent Billeter
Le 7ème Art, pour moi c'est tout une histoire, Plus qu'une passion, qu'une grande occupation, D'Hollywood à Bollywood, De Michael Bay à Jean Marais, Je me complais dans ce milieu fabuleux.

A l’occasion de la 2e édition de la convention « JapaNeuch », et en collaboration avec notre partenaire « Baka News Network », nous avons eu le privilège de rencontrer un « Seigneur » et un « Père » connus des fans de la « Table Ronde ». L’occasion d’en apprendre plus quant à leur façon de travailler.


Bonjour, je suis Nicolas Gabion et je suis le « Seigneur Bohort » dans « Kaamelott ».
Bonjour, je suis Jean-Robert Lombard et je joue le « Père Blaise » dans « Kaamelott ».

Quels souvenirs gardez-vous de votre 1re scène ensemble dans « Kaamelott » ? Nicolas Gambion : Je ne me souviens pas de notre première scène ensemble.
Jean-Robert Lombard : C’est la question la plus vache qu’on nous ait posée. Oui, parce qu’on en a tourné des choses… Beaucoup, beaucoup… Donc la 1re, je ne sais pas… Sans doute une « Table ronde ».

J.-R. L. : Je crois avoir le souvenir de cet épisode où on découvre la « Table ronde » avec Yvan Le Bolloc’h. C’est au tout début, non ?
N. G. : Oui.

J.-R. L. : Donc, tu y es, moi aussi. Il y a « Perceval » et « Karadoc », « Léo Dagan » et « Arthur ». C’était très sympa et je me souviens que ça sentait bon. Un bon travail et cet épisode a été fait rapidement et comme il fallait.

Vous avez joué dans « Un crime au paradis » et « Valerian et la Cité des Mille Planètes ». Quels étaient vos rôles et souvenirs ? J.-R. L. : C’est gentil de me rappeler cette apparition dans ce très beau film de Jean Becker, où j’ai eu la chance de jouer avec Daniel Prévost. C’était mes débuts. En fait, je vais vous donner une petite anecdote. Ça aurait pu être mes 3 premiers mots au cinéma : « Accusé, levez-vous ! ». On faisait la scène, l’après-midi. Donc, Jean Becker me dit en me taquinant : « Gros plan sur toi et c’est toi qui parle. Alors sois bon ». On mange, on repart sur le plateau et on fait quelques prises et essais. Mais à un moment, Jean Becker vient me voir, me met la main sur l’épaule et me dit : « Désolé mon vieux, ce ne sera pas pour cette fois-ci ». Et dans ma tête, je me dis : « Je suis une merde. ». Mais je n’en étais pas la raison en fait. Car une autre personne (spécialisée dans le domaine juridique) était arrivée après les premières scènes et a expliqué que cela n’était pas au greffier de le dire, mais au Président du tribunal. On m’avait donc enlevé mes premiers mots. Et en 2019 dans « Valerian », merci de citer ma fulgurante filmographie, je faisais une bestiole de l’espace. Ça m’avait donné une semaine de travail, le plaisir de tourner avec Luc Besson et ce fut très sympathique et enseignant pour moi.

Quelle est votre préférence entre les plateaux télévisés et ceux de cinéma ? J.-R. L. : Je n’ai pas de préférence. Si j’ai le plaisir d’être là où je suis, avec les gens avec qui je suis et à faire ce que je fais, toutes les conditions sont réunies.

Passé du format télévisuel au cinéma pour « Kaamelott », qu’en avez-vous pensé ? N. G. : L’évolution s’est faite progressivement. Parce que les dernières saisons, notamment le « Livre VI », se rapprochent, en tout cas sur le mode de tournage, du cinéma. On l’était dans la façon de tourner et les moyens. Après, c’est assez agréable d’aller dans une salle de cinéma pour voir ce à quoi on a participé.
J.-R. L. : Dis-le honnêtement, s’admirer.
N. G. : Oui, pour s’admirer au cinéma.

Aviez-vous eu l’occasion de voir votre film anonymement dans une salle de cinéma ? N. G. : Non, je n’y suis pas allé. Je n’en ai pas eu l’occasion, ou n’ai pas pris le temps. Mais j’ai failli le faire l’été 2021, puisqu’il est sorti à ce moment-là. Mais finalement, j’ai laissé ma fille et ma maman, aller le voir toutes seules. Je l’ai donc vu uniquement au travers de la projection d’équipe.

Vous aviez travaillé dans le milieu de l’animation à Lyon. Aviez-vous également eu un lien avec le « Festival d’animation d’Annecy » ? N. G. : Je reprécise le contexte. Je n’ai pas véritablement travaillé dans l’animation. Je suis intervenu pendant plusieurs années dans une école d’animation 3D à Lyon, où j’enseignais l’acting et le jeu aux élèves spécialisés dans l’animation de personnages. Et aussi le scénario, l’écriture, où je les aidais par rapport à leur film de fin d’études. Ça m’a donné des connaissances dans le monde de l’animation, savoir comment se construisait, se faisait un film ou une série du genre. Et Annecy, j’ai eu l’occasion d’y aller via l’école pour suivre, notamment, la très la belle masterclass avec les scénaristes du film, « Le Chat Potté ». J’ai ce très chouette souvenir.

Quelles sont vos similitudes par rapport à vos personnages dans « Kaamelott » ?    N. G. : Je suis quelqu’un de plutôt… consensuel et calme à l’inverse de certains (rires). Je n’aime pas trop le conflit et suis plutôt… A essayer d’arranger les choses. Donc, ça ressemble un peu au « Chevalier Bohort ».
J.-R. L. : J’adore le conflit (rires). Alexandre (Astier) a choisi ses comédiens, non pas par castings, en tout cas pour « Les Chevaliers de la Table Ronde » et le « Père Blaise », mais en jouant avec eux ou en les voyant au théâtre. Donc, il a entendu leur élocution, leur rythme et voix. Comme il est musicien, il a vraiment écrit pour Nicolas, moi et d’autres. Et il sait très bien ce que ça va donner à l’audio comme à l’écran, à l’image. Et en fait, je suis perdu… (dans la réponse des similitudes).
N. G. : Et quelles sont les similitudes… ?
J.-R. L. : Ah voilà ! Les similitudes. Il nous a rencontrés et il s’est dit : « Lui, sera mon « Perceval », lui mon « Bohort ». Il a senti des choses de nous qui… Il allait pouvoir construire avec nos personnalités, ses rôles. C’est pourquoi ils nous vont si bien. Parce qu’il a su faire un casting exact.

Selon vous, la ville de Neuchâtel pourrait être un nouveau lieu de tournage pour le second volet de « Kaamelott » ? J.-R. L. : J’ai une réponse parce que j’ai observé l’endroit. Avec le lac… On a de grandes forêts, il y aurait de quoi faire une sorte d’arrivée de bateaux comme on en avait déjà eu dans la « Saison VI » en Bretagne.

Vos retours dans le « Deuxième Volet » sont très attendus. Serez-vous donc bien présents dans cette suite ? N. G. : On n’en sait rien encore. Ça sera la surprise… C’est dans la tête de Monsieur Alexandre Astier en fonction de ce qu’il écrit.

Comment vous imagineriez-vous sans être passés par « Kaamelott » ? N. G. : Je ne sais pas. Emmanuel (Curtil, comédien de doublage notamment pour Jim Carrey), aide-nous.
E. M. : Sans être passés par « Kaamelott » ?
N. G. : Oui, on serait comment ? On serait…
E. M. : Rien.
N. G. : Rien ?
N. G. : Nous ne serions rien (rires). C’est difficile de répondre à la question. Ce que je peux dire, c’est… A la base, je suis un comédien de théâtre. Mon rêve, mon ambition, ma passion, c’était le théâtre et ce n’était pas forcément l’audiovisuel, la télé, le cinéma. Donc, il est à peu près sûr que… Si je n’avais pas fait « Kaamelott », j’aurais continué beaucoup plus au théâtre et sans doute pas ou très peu tourné.
J.-R. L. : Je pense vous faire grosso modo la même réponse, car je viens du théâtre. On est connu pour nos rôles respectifs dans « Kaamelott », mais « Kaamelott » n’est pas notre vie. C’est une partie de notre vie artistique. Mais c’est celle qui nous a fait connaître. Pour le public, on est ça, mais pas pour nous.

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