Voilà bientôt dix ans que Hans Zimmer a tendance à reproduire son propre style ad nauseam. Mais lorsque Zimmer collabore avec Nolan, on est en droit d’attendre quelque chose de plus élaboré. Le compositeur ayant pondu pas moins de sept B.O. en moins de deux ans, difficile de croire qu’« Interstellar » ne soit pas une énième musique bruyante faite d’une avalanche d’ostinati. Pourtant, Zimmer livre un score monstre sous forme d’hommage à Philip Glass. Précisons d’entrée que la version collector est pour ainsi dire indispensable, celle-ci regorgeant de morceaux inédits. « Cornfield Chase » et sa mélodie crescendo donne des frissons, alors que la solennité de « Dust » tend à calmer l’auditeur. Une mélancolie obsédante se dégage de la plupart des morceaux, mais « Day One » et son piano ou la sublime piste « Mountains » sortent vraiment du lot. « S.T.A.Y » finit par convaincre que Hans Zimmer vient de signer là sa plus belle bande originale depuis au moins quinze ans. Une véritable perle que nous ne sommes pas prêts d’oublier.
Interstellar
Hans Zimmer
Water Tower Music